ckejyetf9k
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Posted: Sat 11:06, 31 Aug 2013 Post subject: hollister france Le rouleau compresseur Wade |
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D'autant que le M23 n'est jamais parvenu à suffisamment de gens dans la rue pour la masse critique qui aurait, peut-être, fait le président sortant. Ainsi le 27 janvier. Ce jour de la confirmation de la validité de la candidature de Wade annoncé par le M23 comme le Grand Soir de la contestation, ils n'étaient que quelques milliers sur la place de l'Obélisque à Dakar (qui compte plusieurs millions d'habitants), très vite dispersés par les gaz lacrymogènes de la .
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De nombreux observateurs discernent dans les remous politiques et sociaux actuels à Dakar et en province - une colère catalysée autour de la volonté du président sortant (86 ans) de se présenter pour un troisième mandat - les prémices d'un "printemps sénégalais". Le pays, fort de sa [link widoczny dla zalogowanych] tradition démocratique singulière en , échappera-t-il à de tels présages ?
Au des acquis, les infrastructures routières ont été modernisées. Dakar, principalement, s'est métamorphosée : voies rapides, innombrables chantiers immobiliers, h?tels de , centres commerciaux... Mais le reste a du mal à décoller. Le Sénégal reste planté à la quatrième place des économies d'Afrique de [link widoczny dla zalogowanych] l'Ouest derrière le , la C?te d'Ivoire et le . Malgré un [link widoczny dla zalogowanych] important réservoir de terres cultivables, la "grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance" (Goana) lancée en 2008 ne permettra pas de une très mauvaise saison 2011 pour la des arachides, l'une des principales ressources du pays avec la pêche et le tourisme.
Pourtant, le Sénégal est devenu, à la faveur de la crise ivoirienne [link widoczny dla zalogowanych] qui depuis 2002 a découragé les investisseurs privés ou institutionnels, le principal récipiendaire de l' internationale dans la région. Une manne équivalente à plus de 10 % du PIB, [link widoczny dla zalogowanych] indispensable, donc, mais directement liée au degré de stabilité du pays. Qu'en sera-t-il si le pays s'embrase après le vote ?
Quel est le bilan des années Wade [link widoczny dla zalogowanych] ? Sur le plan diplomatique, le pays s'est isolé au niveau régional en prenant le contre-pied de la position de l' sur la crise libyenne. Les Etats-Unis ont plusieurs fois et ouvertement critiqué la candidature de Wade. La France, mezzo voce, a souhaité "un renouvellement de génération".
Le M23 est-il mort ? L'approche du scrutin présidentiel dans un pays qui a déjà connu l'alternance démocratique a sans doute dissuadé nombre d'électeurs de dans la rue avant l'élection. Dans la perspective de la campagne électorale à , les partis politiques ont probablement économisé leurs forces pour ne pas appara?tre comme des semeurs de troubles, alors que le avait averti qu'il maintiendrait l'ordre par tous les moyens.
Le front est large, donc, mais hétéroclite. D'autant que le lancement de la campagne électorale, début février, mine maintenant le M23 de l'intérieur. Les têtes d'affiche politiques du mouvement anti-Wade sont aussi, chacun, candidats à la présidentielle et doivent se démarquer s'ils veulent une chance d'être élus face au rouleau compresseur du président sortant. "La force de Wade, souligne un observateur, c'est d' une opposition divisée (treize candidats), d' "arrosé" énormément les chefs [link widoczny dla zalogowanych] de village et les confréries religieuses, et de des moyens de communication."
traverse une zone de fortes turbulences à l'approche de l'élection présidentielle du 26 février. Certes, l'histoire démocratique de ce pays pionnier en la matière dans les années 1980 sur le continent africain a souvent été heurtée. La libéralisation de la vie sénégalaise au cours des trente dernières années est entachée de violences récurrentes, parfois meurtrières, et d'élections contestées. Et au regard des récents simulacres électoraux au ou en République démocratique du Congo, ou de la brève mais sanglante guerre civile postélectorale en en 2011, le Sénégal fait figure de bon élève. Pour combien de temps encore ?
Surtout, le taux de ch?mage officiel atteint des sommets (47 % de la population active), et une croissance insuffisante (4 % du PIB en 2010) ne permet pas aux 54 % des Sénégalais vivant sous le seuil de pauvreté d'échapper à leur condition.
Pourquoi la candidature d'Abdoulaye Wade est-elle contestée ? Le président sénégalais a été élu une première fois, en 2000, auréolé d'un long passé d'opposant. Un prestige, depuis, terni. Le " du Sopi" (le "changement" en wolof), adepte du libéralisme, avait alors mis un terme au "règne" des socialistes qui, sous la conduite de Léopold Sédar Senghor (1960-1981) puis d'Abdou Diouf (1982-2000), monopolisaient le depuis l'indépendance, en 1960, de l'ancienne colonie fran?aise. En 2001, il avait donc soutenu une réforme de la Constitution destinée à éviter que les chefs de l'Etat ne s'éternisent au . Le nombre de mandats consécutifs autorisés était dorénavant limité à deux, et la durée de chacun ramenée de sept à cinq ans. Abdoulaye Wade se vantait alors d' "verrouillé" la Constitution qui [link widoczny dla zalogowanych] lui interdisait de se candidat en 2012.
Il n'empêche, beaucoup s'inquiètent de la réaction de cette somme de mécontents, si jamais la Commission électorale nationale autonome (CENA) annonce une victoire d'Abdoulaye Wade au premier tour, comme il affirme être en mesure de l'. Une telle annonce serait interprétée par l'opposition comme le résultat d'une fraude que la pourrait ne [link widoczny dla zalogowanych] pas . Le M23 retrouverait alors une seconde jeunesse.
Sur le plan intérieur, sa gouvernance est mise en [link widoczny dla zalogowanych] cause. "Il a préféré les constructions de prestige au détriment des publics", note un observateur. Le Monument de la renaissance africaine symbolise cette critique. Trop chère et inopportune par rapport aux besoins de base de la population, cette oeuvre au réaliste-socialiste signée par des Nord-Coréens a co?té 27 millions de dollars (20,5 millions d'euros). Elle a aussi généré des abus et des incompréhensions. Le président a ainsi défendu le droit de , lui-même, 35 % du prix de chaque billet d'entrée payé par les visiteurs. Des terrains qui jouxtent le monument ont été attribués à vil prix à des amis du régime. Et la nuit, la statue brille de mille feux quand le reste de la capitale maudit les incessantes coupures d'électricité.
Le mouvement rappelle que les élections locales de 2009 avaient été un échec relatif pour le Parti démocratique sénégalais (PDS) d'Abdoulaye Wade, usé par [link widoczny dla zalogowanych] le et par une succession de scandales politico-financiers. Puissant dans les campagnes, le PDS avait perdu toutes les grandes villes, y compris Dakar où , très impopulaire dans le pays, fut largement battu alors que son père espérait que la mairie de la capitale serve à son fils de rampe de lancement vers la présidence.
Le M23 peut-il perdre Wade ? La largeur du front contestataire dissimule mal ses faiblesses. Le M23 est puissant par sa diversité. Il draine les flots mêlés des mécontentements politiques, économiques et sociaux, depuis les hommes d'affaires fatigués du clientélisme du jusqu'aux mères de modestes éreintées par l'augmentation du prix du riz, en passant par les opposants politiques de toujours.
Le projet de loi a été retiré après plusieurs jours d'émeutes dans la capitale qui ont donné naissance à un vaste front d'opposition réunissant, sous la bannière du Mouvement du 23 juin (le M23) les rappeurs contestataires de "Y'en a marre", de larges pans de la société civile, des étudiants et promis au ch?mage, l'opposition socialiste et d'anciens premiers ministres de Wade tombés en disgr?ce et passés de l'autre c?té de la barrière politique.
En juin 2011, un premier coup de semonce populaire l'avait pourtant fait . Il défendait alors une réforme électorale introduisant le principe américain du "ticket" associant président et vice-président sur le même bulletin de vote. [link widoczny dla zalogowanych] Réforme qui, par un tour de passe-passe un peu trop voyant, lui aurait surtout permis de se réélire avec seulement 25 % des voix.
C'était avant. Depuis, le charismatique et beau parleur Abdoulaye Wade a réintroduit le septennat et l?ché cette phrase devenue mythique - "Je l'ai dit, je me dédis" - pour son changement de cap et sa nouvelle candidature, la troisième, validée le 27 janvier par les cinq juges constitutionnels, tous nommés par le chef de l'Etat. Malgré sa parole donnée et l'avis de juristes indépendants sur l'inconstitutionnalité de sa candidature.
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