ckejyetf9k
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Posted: Wed 8:01, 16 Oct 2013 Post subject: jordan Fabrice, 9 ans, et sa marraine qui adoucit |
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Arrivée de C?te d’Ivoire il y a une quinzaine d’années, elle n’a connu neuf [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan[/url] ans durant que les dix mètres carrés humides d’une chambre d’h?tel insalubre. Fabrice (il en est devenu asthmatique) et sa petite s?ur Marie-Espérance y sont nés. Son bébé de 17 mois endormi dans le dos, Kadet Diakite nous raconte, sans cesser de manipuler les faitouts dans sa minuscule cuisine-couloir, avoir travaillé sur [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] les marchés, puis "pris un coup dans le dos" qui l’oblige désormais à survivre avec les 900 euros d’un RSA que les deux géniteurs des trois enfants n’ont pas le bon go?t d’améliorer. "Les pères africains, ils n’assument pas. La seule chose qu’ils font c’est mettre la photo de l’enfant sur leur portable."
Constatant l’effet spectaculaire du parrainage sur une gamine de son ancien collège, elle a contacté l’association et rempli ce qu’il fallait de paperasses et de conditions psychologiques avant de rencontrer Fabrice et Kadet Diakite, à la sortie de l’école, lors d’un go?ter partagé. Trois ans ont passé, Dominique Halperin est devenue la "compagne de route" de ce "petit bonhomme" au cr?ne rasé qui fait désormais pleinement partie de sa vie, et dont elle décrit les innombrables qualités avec un manque d’objectivité quasi maternel. [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister[/url] Avec Fabrice, elle et son mari architecte passent des bouts de mercredi, de week-end, de vacances, [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] prennent les bateaux-mouches et le temps de perdre aux jeux de société, courent après un ballon ou le chien, "bref, ce qu’on fait avec un gosse". "On le cajole. Lui et moi, on s’est tout de suite conquis. On est tous les deux bons vivants et blagueurs."
C’est parti pour un vaste et patient tour des obligations de l’écolier. La trousse avec les stylos qu’a demandés la ma?tresse, rien que ceux-là, les cahiers pas trop malmenés au fond du cartable, le copain de l’immeuble chez qui on doit aller récupérer le livre oublié, pour faire quand même ses devoirs… "L’école, c’est pas le Pérou, sauf si t’as des difficultés dans ta tête, mais toi t’en as pas." Fabrice, après avoir glané au passage quelques compliments sur la tenue des cahiers, sent bien qu’il a maintenant le droit de raconter le dernier match de l’équipe de France de football, et même de faire un peu l’acrobate suspendu entre deux bras de fauteuils. Rasséréné. Et les deux de se quitter sur "un vrai bisou, pas un bisou de curé", demandé par la marraine, et "un vrai week-end où on dort chez toi", obtenu par le filleul. "A dans cinq jours !"
Pas d’amertume à voir son fils s’épanouir chez d’autres, mais de la gratitude. "Ils sont formidables, je les remercie tous les jours." Pas davantage de crainte que Fabrice ne déprécie son quotidien au retour. "Mon fils est bon, je lui fais confiance. Il ne me l’envoie pas à la figure, même s’il commence à corriger mes fautes de [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister[/url] fran?ais. J’utilise tout ?a pour qu’il ait la rage de réussir. T’as pas envie toi aussi comme ton parrain d’avoir ton nom sur une maison ?"
Entre le 5e et le 14e arrondissement de Paris, entre les stations Maubert-Mutualité et Plaisance, entre un appartement qu’envahissent livres, tableaux, sculptures et un HLM aux murs blancs chichement meublé, Fabrice, 9 ans, vit en équilibre entre [url=http://www.rcxm.gov.cn/E_GuestBook.asp]moncler ou[/url] deux mondes. Celui de sa marraine, Dominique Halperin. Et celui de sa mère, Kadet Diakite. Pour le bien de l’enfant, ces deux femmes de cultures et de milieux sociaux si éloignés ont noué une amitié que les cloisonnements de la société fran?aise rendent d’habitude improbable. Parrains par mille a permis ce rapprochement, il y a trois ans.
Le parrainage, découvert à la télévision, lui a paru la plus évidente manière de récréer cette famille élargie qui, en Afrique, entoure les enfants et leurs mères. "Toute seule, je coulais, se souvient-elle. Maintenant, quand je suis tracassée, j’appelle Dominique. Elle a les mots justes pour me rassurer. A nous deux, on essaie de le cadrer, de trouver la solution. La vie est moins lourde, j’ai arrêté de hurler pour de petites choses." Elle "souffle", soutenue par cette Fran?aise qui fait vivre à son fils ce qu’elle n’aurait ni l’idée ni les moyens de lui offrir ("Vous me voyez l’emmener à l’opéra ?"), qui accueille ses deux petits le soir de la naissance du troisième, lui dégote des cours de fran?ais dans une maison de quartier, un rendez-vous chez un spécialiste de l’asthme, transforme No?l et les anniversaires en fêtes dignes de ce nom, lui donne le go?t de parler d’avenir ou de lire des histoires avec les enfants…
Ce mercredi matin, assis coude à coude à la table du salon, des chouquettes au chocolat entre eux deux, la sexagénaire et le petit, c’est sérieux, parlent organisation scolaire. La veille au soir, Kadet Diakite a appelé, angoissée. La ma?tresse demande déjà à la voir ! "Il ne doit pas obéir… Qu’est-ce qu’on va faire de lui ?" Dominique Halperin a écouté, apaisé, convaincu qu’une enseignante qui réagissait vite s’intéressait à son élève, proposé de recevoir Fabrice dans la foulée pour vérifier s’il avait compris ce qu’on attendait de lui. "On ne va pas parler que d’école, le rassure-t-elle dès son arrivée. Mais tu sais que c’est important, pour maman, pour toi. Est-ce que tu as compris [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan pas cher[/url] ce que tu devais faire ?" "Des efforts ?", tente-t-il. "Tu sais ce que ?a veut dire ? Dans quels domaines ?" "Non."
Dominique Halperin nous l’avait assuré plus t?t : "Elle a cette grandeur d’esprit. C’est une belle femme." Kadet Diakite jamais ne se plaint, tentant éternellement de faire face à tout. "Une le?on !"
Certes, Fabrice et sa marraine "fusionnent beaucoup" mais comment être jalouse ? "Une maman, il n’y en a pas dix. Avec elle, il apprend, et moi je re?ois beaucoup aussi à travers lui." Notamment cette sérénité qui lui permet de penser qu’elle pourrait mourir tranquille, son fils aurait quelqu’un à qui demander conseil. Ah si ! Dernière inquiétude. On lui donne tant d’amour, sera-t-il suffisamment reconnaissant plus tard ? "J’espère qu’il lui fera ses courses à elle comme à moi. Et surtout qu’il sera parrain."
Plonger dans un autre monde, comme cet été dans la Creuse. Mère et fils étaient invités une semaine dans la maison de campagne de Dominique Halperin. Le petit Parisien a découvert les virages à vélo –"A Paris, on ne fait que des lignes droites". Sa mère, le plaisir des légumes frais, des bons fromages "à ne plus pouvoir respirer", des cafés chez tous les voisins, comme dans son village natal. Des rigolades lors de la promenade digestive du soir, dans le noir, lorsqu’elle et Fabrice contaient, avec force bruitages, des histoires africaines à leurs h?tes.
Dominique Halperin sait la rudesse de cette parentalité déclinée en mode "mono". Seule, une poignée d’années, avec ses deux a?nés, elle suppose que, sans ses amies, elle aurait "peut-être sombré". Aujourd’hui en couple, mère de trois adultes, deux fois grand-mère, cette enseignante de maths tout juste retraitée qui forme encore des profs lorsqu’elle [url=http://www.openlearning.cn/elgg/blog/view/1142752/abercrombie-milano-promotional-folding-umbrellas-a]abercrombie milano Promotional Folding Umbrellas A[/url] ne court pas les thé?tres, ni ne chante ou ne joue du piano, voulait "aider une famille à s’en sortir un peu mieux, un enfant à se construire". Gouaille, joie de vivre et générosité. "Les imp?ts et tout le bazar, je veux bien ! Mais si [url=http://www.shewyne.com/moncleroutlet.html]moncler outlet[/url] les gens étaient un peu plus solidaires, ce ne serait pas plus simple ?"
"Elle est même venue plusieurs fois à l’école avec moi. Faut pas écrire ?a, mais les ma?tresses m’écoutent mieux quand Dominique est là." Elle n’a pas su le formuler ainsi, mais en rédigeant sa demande à Parrains par mille, Kadet Diakite rêvait aussi d’une médiatrice culturelle susceptible de transmettre à son fils les codes de la société fran?aise qu’elle-même ne ma?trise pas, et qui seuls élargiront la palette des futurs choix de vie. "Dans son école, il n’y a pas beaucoup de têtes blondes… Il va s’adapter à quoi ? Gr?ce à Dominique, il a d’autres modèles que moi. Il ne critiquera pas les Blancs, comme certains qui cassent sans conna?tre. Il est à l’aise partout, c’est une bataille de gagnée."
par
Septième étage d’une tour qui en superpose dix-huit, fa?ade [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo chaussures[/url] souillée de tra?nées noires d’incendie. Kadet Diakite, 42 ans, des couleurs pétantes sur la robe, dans les cheveux, n’a pas fini d’ouvrir la porte de l’appartement qu’elle a déjà repéré les chouquettes à la main de son fils. "Elle t’a g?té ? Mais elle devait te tirer les oreilles !" Puis elle se tourne vers nous. "Vous avez vu ? Quand il revient il est tout heureux."
Dans le métro, Fabrice nous explique, avec moins d’aisance qu’il n’en a pour se repérer dans les couloirs, aimer aller chez Dominique Halperin parce que "c’est grand et ?a glisse". Il faut un moment pour que les paroles glissent, elles aussi. "?a m’aide en devoirs, et on fait plein de bonnes choses. Un jour, pour l’anniversaire de ma maman, on a fait un cadeau en papier. Vous pouvez marquer dans votre cahier que je fais du piano avec ma marraine ? Quand ma maman veut me punir, ma marraine lui [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] dit de me pardonner." Station Plaisance, arrivée dans son quartier. "C’est moins propre mais on a le tramway."
Mutuellement admiratives, les deux femmes ont été assez subtiles pour trouver [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] le bon positionnement par rapport à l’enfant. La marraine, quand la mère est présente, s’efface. "Parfois je la trouve un peu dure avec lui mais je respecte ses choix. Je m’enrichis tellement en découvrant une autre fa?on d’être, de raisonner, un sens formidable du partage." La mère remercie Dieu lui-même. "Il a pris mon dossier, c’est [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo paris[/url] la personne que je cherchais !"
L’association promeut le parrainage de proximité, offre à des familles en difficulté le soutien d’autres familles prêtes à donner un peu de leur temps, de leur attention, de leur affection à un enfant. Vingt-deux ans que [url=http://www.shewyne.com/peutereyoutlet.html]peuterey sito ufficiale[/url] prospère ce "parrainage d’enfants du bout de la rue" dont bénéficient, par l’intermédiaire de cette association, près de 500 gamins partout en France. En cette rentrée, la demande explose : des appels à l’aide de mères isolées [url=http://park11.wakwak.com/~yda/cgi-bin/kokoa/keitaibbs/epad.cgi]moncler sito ufficiale Wholes[/url] que la crise contraint au premier emploi venu, quand bien même il s’avère incompatible avec leur r?le de parent. Elles cherchent un soutien qu’elles n’osent quérir auprès des services sociaux, de peur d’être jugées, étiquetées, et pourquoi pas, un jour, que l’enfant leur soit retiré.
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