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"C'est la première élection d'envergure où tous peuvent , se félicite . C'est un symbole fort, car c'est une reconnaissance de leur citoyenneté et de leur existence. Mais ils ont conscience de leur handicap et savent qu'ils ont besoin d'être accompagnés."
Dans le bureau de vote, c'est souvent l'épreuve.?"Personne n'a le droit de avec moi, donc je dois le toute seule", explique Sylvie Bertrand, 55 ans, à qui il faudra [url=http://www.tagverts.com/barbour.php]barbour deutschland[/url] de nouveau dimanche comment marche la machine électronique. "La dernière fois, j'ai voté deux fois. Maman n'était pas contente",?dit-elle un peu gênée. "Il faudrait que les handicapés et les assesseurs soient davantage informés et sensibilisés, affirme Thierry Nouvel, de l'Unapei. On aimerait par?exemple?qu'une photographie des candidats soit imprimée sur les bulletins pour qu'ils puissent être plus facilement reconnus."
L'Unapei estime à 100 000 le nombre d'handicapés mentaux sous tutelle en France, ce qui porte à 400 000 le nombre total d'handicapés mentaux en ?ge d'être inscrits sur les listes électorales. Emilie Pecqueur, juge des tutelles au tribunal d' et présidente de l'Association nationale des juges d'instance, doit chacune des personnes dont elle suit le dossier tous les cinq [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie pas cher[/url] ans pour un entretien. "C'est en général moi qui aborde la question du droit de vote, car cela n'est pas une demande marquée de leur part ?", dit-elle. Comment décide-t-elle des interdictions de ? "C'est très difficile de une limite. J'ai l'avis du médecin, je pose des questions sur les candidats et les élections. A personnel, je place la barre assez bas et je ne n'ai jamais refusé ce droit à quelqu'un qui voulait . Dans une [url=http://www.osterblade.com]moncler outlet[/url] logique éducative, pour certains cela peut être important."
Pour lui, les avancées de la loi de 2009 "ne sont pas suffisantes, car on peut toujours les personnes sous tutelle de ce droit." C'est ce qui est arrivé à Bra?m, élu cette année président de l'atelier du centre de Vanves gr?ce à un programme ambitieux de à Chicago. "Au-dessus de trois personnes dans la même pièce, Bra?m devient muet, dit Mouhannad Al Audat. Pourtant, il comprend beaucoup de choses et parle avec les autres personnes du centre. Au cours d'un entretien sur sa tutelle, le juge lui a refusé le droit de vote, car il a été incapable de s'. Il était juste très impressionné. Cela a été un choc pour nous, et un drame pour lui, qui espère toujours sa carte d'électeur."

"Il faut les écouter, car ils ont des choses à nous dire", estime?Mouhannad Al Audat, [url=http://dhwy64.37371.cn/bbs/forum.php?mod=viewthread&tid=475279]hollister outlet sale Pet Supplies Pet Store[/url] directeur du d'initiation au travail et aux de Vanves. La majorité des handicapés mentaux sont placés dans des instituts médicaux éducatifs :?"Ils apprennent à , à écrire, ils font de la peinture, de la sculpture, du thé?tre. Je n'ai rien contre l'art, c'est très bien. Mais l'apprentissage à la citoyenneté est essentiel pour les à intégrer concrètement la société, la paix avec elle. On commence seulement à en compte cet enseignement dans les [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]hollister france[/url] établissements spécialisés. Cela demande du temps."

"IL N'Y A PAS QUE LES D?FICIENTS MENTAUX QUI NE COMPRENNENT PAS TOUT"
Anne Monnier n'a jamais accompagné son fils dans l'isoloir, car?"il sait pour qui il veut voter" : "je [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] lui montre juste où est le bulletin qu'il veut". "Beaucoup de familles, dont l'enfant est sous tutelle, ne savent pas que la loi a été révisée, déplore-t-elle. On essaye de [url=http://cgi.ebay.co.uk/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&rd=1&item=350246075558&ssPageName=STRK:MESE:IT]abercrombie pas cher Frédéric[/url] [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] passer le message.?Et puis,?la majorité d'entre elles ne se rendent pas compte que leur enfant est apte à ."
Anne Monnier est la maman d'Antoine, handicapé de 30 ans, et administratrice de l'association des Papillons blancs à Dunkerque. Il y a huit ans, elle a inscrit son fils, qui n'est pas sous tutelle, sur les listes électorales pour qu'il devienne?"quelqu'un qui compte". Antoine ne sait ni ni écrire, mais "on discute beaucoup de politique dans la ", dit sa mère. "Il écoute, il conna?t les hommes politiques les plus importants, le maire de Dunkerque. Il n'a cependant pas de référence bien précise",?reconna?t-elle.
Ces ateliers, auxquels 70 handicapés mentaux participent, ont lieu toute l'année.?"On a travaillé sur les particularités de chaque élection et on les a familiarisés avec le vocabulaire politique", explique?le directeur du centre. Visites de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Parlement européen, dont l'affiche tr?ne encore dans une des salles du centre, car?"ils ont besoin de matérialiser les choses pour les comprendre".
Ce n'est qu'en 2005 que la a octroyé le droit de vote aux personnes sous tutelle, en majorité des handicapés, après consultation d'un juge.?"Auparavant, leurs droits civiques étaient supprimés automatiquement dès qu'ils étaient placés sous ce type de protection juridique, comme pour des criminels", explique Thierry Nouvel, directeur général de l', un collectif de six cents associations.
"Gr?ce au vote, on montre que l'on a des opinions politiques. En France, on n'ose pas que l'on ne [url=http://www.jeremyparendt.com/Barbour-Paris.php]barbour pas cher soldes[/url] sait pas, mais il n'y a pas que les déficients mentaux qui ne comprennent pas tout aux programmes des candidats à la présidentielle", explique Corinne Clermont, 43 ans. La vice-présidente de [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] Nous aussi, la seule association fran?aise dirigée uniquement par des déficients intellectuels, à Dunkerque (Nord), a toujours voté. Elle milite pour ce droit plus accessible aux handicapés mentaux. A l'approche des élections, elle se félicite d' pu il y a quelques semaines le maire de sa ville pour le à la question : "On n'a pas été pris pour des guignols. Les gens doivent qu'ils ont le droit de?voter."
"Toute leur vie, on leur a répété qu'ils ne devaient pas . Ces ateliers ont libéré la parole",?reconna?t?Odile Lambin, directrice d'un foyer d'hébergement à?Boulogne-Billancourt. Pour elle, est primordial :?"On a toujours accompagné les personnes sous tutelle qui voulaient une dérogation. On accompagnera aux bureaux de vote dimanche ceux qui ont besoin."
Impossible de combien d'entre eux votent. Selon les structures qui participent au projet, les directeurs évoquent un chiffre qui se situe entre un dixième et la moitié de leurs effectifs. "Certains proches peuvent être tentés de les . Certains ne [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] comprennent pas et d'autres sont bien capables de choisir",?se méfie Mouhannad Al Audat, qui souhaite leur davantage d'autonomie.
Celles-ci se sont battues pour au bout de cette réforme. Elle ont obtenu que , entrée en vigueur en janvier 2009, simplifie l'accès à ce droit. "Le système été inversé. Avant 2009, la norme restait l'interdiction et le juge pouvait être [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] saisi pour la , dit Thierry Nouvel. Aujourd'hui, les personnes sous tutelle ont toutes le droit de et c'est au juge de une interdiction."
L'?PREUVE DU BUREAU DE VOTE
En 2010, Mouhannad Al Audat a créé l'association Vie citoyenne, rassemblant dix établissements spécialisés du département.?Depuis 2009, une fois par an, l'association organise des à destination d'éducateurs étudiants, de directeurs, salariés et parents.?Cette année, ils ont choisi un thème de circonstance : les élections. Et c'est une réussite.?"Au départ, tout le monde nous a dit que l'on n'allait jamais remplir les 150 places. On est complet, annonce-t-il fièrement. Et de plus en plus de structures sont intéressées par nos ateliers citoyens."
Le plus important reste la mise en situation pour qu'ils appréhendent les gestes les plus simples. Une élection fictive a été organisée [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister[/url] pour élire un président d'atelier au sein des dix établissements. "On s'est porté candidat, on a présenté un programme, on a fait campagne avec des tracts et on a voté avec un isoloir et une urne", se rappelle , 46 ans, du centre de Vanves. Mouhannad Al Audat insiste :?"On reste politiquement neutre. [url=http://www.ebay.com/itm/aw-cgi-/221118406278?clk_rvr_id=468831012783]louboutin pas cher Love Life [/url] L'objectif n'est pas forcément qu'ils aillent à la présidentielle, car tous ne comprennent pas les enjeux. On leur fait seulement conscience qu'ils ont des droits et des devoirs civiques."
DES SEMINAIRES CITOYENS COMPLETS
conna?tra le frisson de l'isoloir pour la première fois ce dimanche lors du premier tour de la présidentielle. "Avant, la ne m'intéressait pas", dit-elle sobrement. Handicapée mentale, Lila ne s'est interessée aux élections que récemment, gr?ce aux "ateliers citoyens" qui sensibilisent depuis [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister[/url] peu les handicapés au droit de vote. Car Lila,?comme toutes les personnes placées sous tutelle, ne dispose de ce droit que depuis quelques années.
400 000 HANDICAP?S MENTAUX EN ?GE DE
Mais selon?Thierry Nouvel, rien n'est fait pour leur la t?che.?, l'Unapei a publié les engagements des candidats concernant le handicap et réclame des programmes plus?faciles à , utilisant des mots simples, des exemples ou des phrases courtes.?"On a aussi demandé aux candidats de une vidéo, car c'est plus accessible.?Seuls Ecologie-les Verts et nous l'ont envoyé",?regrette-t-il.